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de Ziguinchor pour nous replonger dans l’ambiance de Dakar. La capitale du Sénégal n’est pas ma tasse de thé, c’est bruyant, pollué, l’atmosphère est acre. Finalement nous rejoignons le bateau plus tôt que prévu, le port est plus calme et l’air bien plus respirable. La traversée est nickel ! La mer est d’huile et lorsque nous nous réveillons le lendemain matin, nous sommes déjà entrés en Casamance sur le fleuve qui porte son nom. Nous sommes accueillis par les dauphins, trop classe ce comité d’accueil! 

Sur le quai c’est Pierre-marie Coly, notre relais sur la région de Ziguinchor qui nous attend. Des retrouvailles toujours chaleureuses puis après avoir déposé nos affaires à l’hôtel, direction l’école du Saint Sacrement dont Pierre-marie est le directeur. Après un rapide briefing nous rejoignons L’école laïque Marie Brigitte Lemaire et la famille Mingou grâce à laquelle cette école existe et se développe. Après avoir visité quelques classes qui nous accueillent dans la joie et la bonne humeur, nous rencontrons les premiers enfants que l’association accompagne. 

Comme nous le ferons durant tout notre séjour nous établissons le contact avec chaque enfant individuellement. C’est le plus souvent la timidité qui domine car il s’agit d’enfant de 8 à 10 ans qui de plus parlent Wolof chez eux et apprennent et pratiquent le français seulement à l’école. Serge Mingou et Pierre-Marie nous décrivent les situations de familles et conditions de vie extrêmement précaires et difficiles de chacun de ces enfants (orphelins, abandons, chômage, …). Il est évident que sans le soutien de Double horizon ces jeunes n’iraient pas à l’école et rejoindraient les enfants des rues avec toutes les conséquences associées. L’après midi et les deux jours suivants nous auront l’opportunité de rencontrer tous les enfants accompagnés, la plupart des écoles dans lesquelles ils étudient mais également bon nombre des familles. Je retiens de ces rencontres les termes : accueil, pudeur, respect, sourires dans chaque famille. Pendant que François questionne, s’informe sur les résultats du jeune, sur la situation de la famille, je tente de prendre le maximum de notes. Les échanges sont toujours trop courts. Concernant les établissements scolaires ce qui me frappe le plus c’est le nombre d’enfants par classe (de 40 à plus de 60 élèves), la joyeuse ambiance lorsque les élèves nous voient arriver, nous les ‘’toubabs’’ (les blancs) mais en même temps la discipline qui y règne hors de notre présence.

Cependant le temps est compté, les échanges avec les directeurs d’écoles ainsi que les instituteurs et institutrices pourraient se prolonger par curiosité et plaisir partagé. Nous devons encore aller visiter l’alliance française pour apprécier l’intérêt qu’il y aurait à payer les frais d’inscription de certains jeunes à la bibliothèque de cet établissement. Surprise, c’est une très belle structure construire sur le principe de la case à impluvion. C’est un bel exemple de fusion entre culture sénégalaise et culture française, Chapeau !

Au contraire de Dakar je me sens bien dans cette ville plus tranquille, plus aérée même si la plupart de nos rencontres se font dans des quartiers très pauvres de Ziguinchor. Mais voila le temps presse nous devons rejoindre Vélingara qui se situe à plus de 300 kilomètres à l’est de Ziguinchor. C’est avec une certaine appréhension que nous retrouvons notre cher Taxi brousse. Après une heure d’attente à la gare routière nous partons car le taxi est enfin plein. 7h30 après et 3 contrôles de police plus tard nous arrivons à destination vers 17h. Nous retrouvons avec moultes effusions Aliou Diao notre relais local. Et c’est la course qui commence car à peine arrivés nous allons à la rencontre des jeunes dans leurs familles. En effet nous pensions repartir le lendemain vers 13h et Aliou nous met en garde c’est à 7h du matin qu’il nous faudra repartir pour être certain d’avoir un taxi brousse ! C’est donc au pas de charge que nous naviguerons de famille en famille. Là encore et toujours de très belles rencontres, notamment cette mère veuve avec ces deux grands fils, l’un en terminale l’autre en 3eme en que nous surprenons dans la cour de leur demeure en train d’effectuer leurs devoirs et cette envie manifeste qu’ils expriment avec beaucoup d’humilité de réussir leurs études pour leur mère. Après un très bon dîner dans une petite maison faisant office de restaurant et une grosse coupure de courant nous rentrons fourbus à l’hôtel (peut-être le seul de Vélingara).

Et c’est le retour sur Ziguinchor, cette fois ci notre chauffeur ne traîne pas, il a du faire le Paris /Dakar ! Nids de poules, vaches, mules, camions, piétons, tout ce qui se présente sur la route est évité avec dextérité et quelques sueurs froides. 6 heures après nous sommes de retour à Ziguinchor. Nous profiterons de cette ‘’escale’’ à Ziguinchor pour avoir un dernier rendez-vous et ce sera avec Marie-Thérèse qui a été accompagnée durant de nombreuses années par Double horizon. Elle est à présent en 1ere année Agro Foresterie à l’université de Ziguinchor et se spécialisera l’an prochain en  bio.

Et c’est le retour sur Dakar. Après une nuit plus agitée sur le bateau, nous accostons au petit matit dans la capitale sénégalaise. Nous nous donnons dans la foulée rendez-vous avec Abdou (Mr Konaté) dans le quartier pauvre de Guédiawane et à nouveau allons à la rencontre des familles. Ainsi durant 3 jours nous arpenterons les rues des ces quartiers bouillonnants de vie mais aussi de pauvreté et d’une certaine insalubrité. 3 souvenirs marquants me reviennent en mémoire. Tout d’abord là où habite Malik que nous avions rencontré l’an dernier et qui est hébergé chez sa tante (c’est un enfant abandonné) dans une cour avec une seule pièce et qui fait face à un terrain vague rempli d’immondices. C’est dur et pourtant Malik sourit. Le deuxième souvenir c’est cette école ‘’Progrès Excellence’’, qui accueille près de 300 enfants de ces quartiers. Son directeur qui nous reçoit avec chaleur l’a créé il y a 10 ans les classes sont bien organisées et c’est un beau chahut lorsque sonne l’heure de la récréation. Le feeling passe et nous accueillons avec beaucoup d’enthousiasme les dossiers de nouveaux jeunes à accompagner. Nous retournerons d’ailleurs les voir dans leur famille dès le lendemain. Le troisième souvenir c’est Aminata. Nous avions déjà rencontré Aminata l’an dernier et elle nous avait frappé par son intelligence, son langage extrêmement châtié, son ambition de devenir écrivain. Et je la retrouve égale à elle-même, grand sourire, toujours de très bonnes notes et cet amour de la littérature. Nous discutons et soudain Aminata ôte deux feuilles du carnet quelle avait dans les mains et me les remet. Ce sont deux très beaux poèmes que je tente de lire à haute voie mais l’émotion me prend et je ne peux terminer.

Avant de partir, François et moi nous autorisons une escapade sur l’ile de Gorée tristement célèbre. C’est le soir, tout est calme et paisible. Seuls, nous visitons avec recueillement la maison des esclaves. Difficile de s’imaginer que prêt d'un million de femmes, d’hommes et d’enfants a transité par ce lieu pour servir d’esclaves dans le nouveau monde et ailleurs.

Voilà il va falloir se quitter. Encore quelques grandes parties de rires avec Abdou avec lequel je me sens très complice, une dernière Gazelle (la bière) au bar de l’hôtel, un dernier bilan avec François, nous sommes à la fois tristes et contents. Contents d’avoir mené cette mission comme nous le souhaitions avec 80 jeunes que nous allons accompagner cette année contre un peu plus de 60 l’an dernier, content et enrichis de toutes ces très belles rencontres et un peu triste de quitter, Abdou, Pierre-marie, Aliou et tous ces jeunes. Vivement notre retour vers leur futur prochain.

1ère mission, la découverte

Une école et un puits. Ce sont à mon sens les deux nécessités incontournables pour qu'un avenir soit envisageable dans les différents villages que nous avons pu traverser au cours de nos différents treks en Afrique ou en orient. Lorsque Daniel Cand, responsable de Double Horizon, m'a proposé de participer à une mission au Sénégal je n'ai pas hésité bien longtemps. En effet cette association se propose d'accompagner par le financement de leurs études (inscription et scolarité) des élèves de tous ages (du CP au niveau licence) dont la situation familiale ne leur permet pas d'assumer cette charge.

C'est donc le 5 septembre que je retrouve François Hanet, chef de la mission, et que nous nous envolons pour Dakar via Madrid.

Comme souvent en Afrique la descente de l'avion s'effectue sous une douce chaleur bien moite (c'est en effet la période d'hivernage, période de pluies soutenues ...). Dès l'arrivée nous nous sentons tout de suite dans le bain (au bout de 2 kilomètres le taxi tombe en panne d'essence et nous attendons une demi-heure le bidon d'essence providentiel. De plus arrivé à la chambre d'hôte tenue par un marseillais fort sympathique une seule chambre est disponible au lieu des deux prévues ...).

Dès le lendemain nous partons en taxi brousse destination Ziguinchor situé 450 kms au sud de Dakar.

Pour ceux qui ne connaissent pas le taxi brousse, il s'agit d'une Peugeot 504 break des années 18.. dans laquelle nous nous entassons à 7 (sans compter le chauffeur) et qui effectue le trajet à la moyenne de 50kms/heure (vu l'état des routes et du taxi) et ce dans un confort tout relatif et sans pose pipi!

Malgré cela chaque passager observe la plus grande discrétion en prenant bien soin d'être le moins possible une gène pour son voisin.

Arrivés à bon port nous sommes accueillis par Guillemette (qui effectue ce type de mission depuis 4 ans et dont nous sommes appelés à prendre la succession). Rendez-vous est pris pour le lendemain à l'école où Pierre-Mary Coly son directeur et notre relais sur place nous accueillera.

Cette école privée confessionnelle "école du saint sacrement" accueille près de 1000 élèves dont 700 musulmans et 300 catholiques. Après une visite des locaux nous y rencontrerons certaines de familles que nous accompagnerons (15 élèves du CM2 à la seconde du lycée).

Nous y faisons également connaissance d'Aliou Diao jeune instituteur très sympathique qui est notre relais à Vélingara petite ville située à plus de 200kms de Ziguinchor à la pointe est de la Casamance. Nous n'aurons pas le temps de nous y rendre à l'occasion de cette mission mais nous nous engageons auprès d'Aliou d'y aller lors de notre prochaine mission pour rencontrer les familles et les 21 enfants accompagnés, tous scolarisés dans une école publique. Nous y faisons également connaissance de Mr Konate relais Dakar et Sénégal enseignant et consultant à Tostan une ONG qui travaille avec l'UNICEF dont je reparlerais un peu plus loin car c'est un personnage très, très attachant.

Le lendemain c'est une autre école que nous visitons, privée mais laïque cette fois et nous y découvrons un personnage étonnant voir envoûtant Mr Mingou qui a créé cette école il y a près de 10 ans en commençant par construire sur son propre terrain 3 classes. Cette école "Marie Brigitte Lemaire" se situant dans le quartier le plus démuni de Ziguinchor, c'est à la demande express des habitants que celle-ci a poursuivi son développement pour y accueillir aujourd'hui plus de 300 élèves !!!. Malgré un état de santé rendu très précaire par un AVC survenu en juin dernier, Mr Mingou qui doit avoir plus de 70 printemps, nous compte avec force et passion son odyssée et la passion qui l'anime. Cette rencontre est pour moi remplie d'émotion et de gratitude. Cette fois nous allons à la rencontre de certaines familles accompagnées. C'est avec beaucoup de chaleur et de gentillesse que nous sommes reçus et que nous pouvons échanger avec les enfants et leurs projets. Je peux enfin me rendre compte en "live" de l'intérêt que peux représenter notre démarche et de la détermination de ces jeunes à apprendre. Nous n'avons pas pu échanger avec les 15 jeunes soutenus car le temps est compté et certains sont indisponibles.

Après une bonne nuit de sommeil, nous passons avec François une partie de la matinée à effectuer le compte-rendu de nos rencontres. Nous sommes par moments distraits par le vol des cigognes et des pélicans innombrables qui passent juste au dessus de nos têtes, c'est magnifique.

Après une dernière visite auprès de Pierre-Mary Coly nous nous offrons une demi-journée de tourisme et visitons sur une pirogue d'aspect bien précaire (François me fera remarquer au retour de cette excursion une faille dans la coque qui ne cessait de s'agrandir ...) l'île aux oiseaux spectacle magnifique d'une multitude d'espèces que nous pourrions toucher si nous tendions le bras (cigognes, pélicans, aigrettes, cormorans, ibis sacrés, ...) c'est un véritable feu d'artifice d'oiseaux auquel nous assistons.

Mais nous devons repartir sur Dakar et cette fois pas question de remonter en taxi brousse, nous prendrons le bateau. François me fera remarquer que 5 ans plus tôt le précédent navire "le Diolla" faisant la traversée Dakar/Ziguinchor avait sombré avec plus de 1500 personnes à bord en en faisant ainsi la plus grande catastrophe maritime de tous les temps. Bien triste record.

Cette fois tout se passe pour le mieux malgré une mer un peu houleuse mais un coucher de soleil exceptionnel. Nous y faisons connaissance sur le pont de Monique qui vit en Casamance pour une ONG depuis 4 ans et qui, très érudit nous compte l'histoire mouvementée de cette très belle région. Des dauphins viennent nous saluer en nous accompagnant par des bonds durant un bon quart d'heure, magique!!!

Arrivés le lendemain matin au port de Dakar nous y retrouvons Monique qui nous sera d'une grande utilité car n'ayant pu joindre Guillemette (partie avant nous par taxi brousse à Dakar , elle ne supporte par le bateau ayant le mal de mer et mettra 16h pour faire le trajet) nous n'avons aucune idée où poser nos valises.

Enfin nous retrouvons Guillemette et Mr Konate qui nous donnent rendez-vous dans un quartier où nous allons rencontrer 5 des 11 élèves que nous soutenons sur Dakar. Mr Konate, Abdourahmane pour les intimes, Abdou pour les très intimes travaille à Tostan une ONG qui travaille avec l'UNICEF, ce qui lui permet d'être informé des situations les plus délicates et de visiter les endroits où le besoin d'aide est sans aucun doute le plus pressent. Abdou a le regard malicieux, séducteur et plein d'humour mais en même temps très profond qui dissimule ses douleurs sous un sourire constant. Grace à lui nous rencontrons de jeunes étonnement mûrs et pleins d'envies, je n'ai pas dis d'ambitions. Si je devais évoquer une seule rencontre ce serait celle effectuée avec Aminata. Elle vit dans ce quartier très pauvre avec ses parents ses frères et soeurs à 10 dans une pièce. Aminata a 15 ans, elle nous montre ses carnets , elle est première de sa classe avec des 18 et 20 à peu près dans toutes les matières (je dis à ses parents que je suis un peu jaloux car je n'ai jamais eu un tel carnet). Elle m'explique avec un phrasé parfait et un regard franc, direct, même pas intimidée, qu'elle lit beaucoup et compte devenir écrivain. Je lui demande où elle trouve à lire et elle m'explique qu'elle se rend régulièrement à une bibliothèque pour y emprunter des livres. Lorsque qu'elle me précise qu'elle aime particulièrement la poésie, là je suis scié!!! Rappelons nous son nom Aminata Sonko, nous pourrions en entendre parler dans quelques temps à l'occasion de la rentrée ...littéraire.

Le lendemain Abdou avait prévu d'autres visites mais malheureusement la pluie s'est mise à tomber dru ce qui a rendu certaines routes impraticables nous interdisant ainsi l'accès à ces familles. Nous retrouvons cependant Abdou et Guillemette pour finaliser les contrats de soutien sur Dakar. C'est également le jour des au revoir avec Abdou et Guillemette, celle-ci rentrant sur Paris le soir même, Abdou restant sur Dakar et François et moi partant dès le lendemain pour le Nord du Sénégal. La mission Double Horizon se termine, une autre va débuter.

François est 1er adjoint à la mairie d'Enghien et une classe de seconde d'un établissement scolaire de cette ville a monté avec l'un de ses professeurs un projet humanitaire. Ce projet consiste à construire et équiper une salle multimédia à Fanaye petite ville (plutôt gros village) situé à 220kms au nord est de St Louis du Sénégal, tout près du fleuve Sénégal. Venant au Sénégal François s'est proposé d'aller rencontrer sur place les différents relais et m'a proposé de l'accompagner.

Et c'est reparti pour le taxi brousse !!! Un peu plus de 400 kms à parcourir en changeant de taxi à St Louis. Toujours le même confort et l'espace entre les genoux et le menton réduit à une peau de chagrin. A Dagana où nous quittons notre taxi, nous retrouvons Mamadou responsable du projet sur place qui nous accueille dans une 407 équipée de la clim, le bonheur pour effectuer les 70kms qui nous restent à parcourir pour rejoindre Fanaye. Après quelques instants de repos Mamadou nous explique que nous sommes attendus au village. Nous nous y rendons donc et à notre grande surprise c'est tout le village qui nous attend, plus de 200 personnes rassemblées qui nous accueillent sous la musique et les applaudissements. Tous les notables sont réunis, nous les saluons et sommes installés à la place d'honneur S'en suivent moult discours et François un peu pris au dépourvu est obligé d'en improviser un dont il se sort très bien. Suivent chansons et scénettes de la troupe de théâtre local et dont le thème est l'apport de l'informatique dans la poursuite des études, bien vu et message reçu!!!

Tout ceci est charmant et bien que lessivés par le voyage et la chaleur nous poursuivons la soirée autour d'un plat de mouton dégusté en commun tard dans la nuit. J'admire en même temps le spectacle exceptionnel de ce ciel étoilé où la Voie Lactée nous apparaît comme une évidence.

Le lendemain ce seront 5 villages en périphérie de Fanaye que nous aurons le plaisir de visiter avec toujours ce même cérémonial mais également et surtout la visite de classes se résumant parfois à quelques branchages recouvert de feuilles afin de protéger les enfants du soleil (mais pas de la chaleur). Je suis en particulier touché par l'accueil de ces femmes qui nous suivent lorsque nous nous rendons vers une classe en tapant des mains et lorsque j'esquisse quelques pas de danse elles se mettent à rire et à taper des mains de plus belle. C'est peut-être cela le vrai sens du mot "communier".

Beaucoup d'images me reviennent en évoquant ces moments, l'un des plus forts est sans doute cette rencontre avec Adia Ndiaye. Il s'agit d'une jeune femme d'une trentaine d'année, assez jolie ma foi, et qui est la sage femme de Fanaye. Elle a tenu à nous faire visiter le centre de santé de ce village et je suis impressionné par le peu de moyens dont elle dispose. Et pourtant elle y arrive, bien même très bien avec les moyens du bord. C'est une femme remarquable et je me dis que Fanaye a bien de la chance de s'attacher une telle perle.

Ce deuxième soir se termine par une réunion de travail au sein de l'hôtel communautaire (mairie) où nous évoquons et traçons les points à lever afin que le projet de salle multimédia devienne réalité. Cette réunion se clôt par une remise de présents à François et moi-même. Nous sommes à la fois émus et gênés de toutes ces marques d'amitiés mais nos hôtes souhaitent ainsi nous exprimer leur gratitude au fait que nous ayons pris le temps de venir à leur rencontre depuis Paris.

Cette fois c'est la dernière ligne droite. Après une dernière soirée passée à échanger avec une dizaine d'étudiants de Fanaye (poursuivant tous de brillantes études à St Louis ou Dakar)nous partons le lendemain pour St Louis où nous y passons une demi-journée de tourisme.

l'Ile Saint Louis a le charme des anciennes cités coloniales avec ses belles maisons aux balcons en fer forgé omniprésents, et puis il y a ce fleuve majestueux qui prend toutes ses aises avant de se confondre dans la mer. Ce qui m'a le plus surpris c'est cette plage immense remplie de jeunes qui jouent au foot ou se baignent dans la mer on se croirait à Rio. Bien entendu on admire le pont Faidherbe et l'hôtel où les pionniers de l'Aéropostale faisaient escale avant le grand saut au dessus de l'atlantique, cela me remémore "vol de nuit", Mermoz, Saint Exupéry, Latécoère. Mais pour notre retour sur Dakar Point de "Spirit of saint Louis" non c'est le taxi brousse qui nous attend pour une dernière épreuve (j'allais écrire: une derrière épreuve).

Dernier petit tour dans Dakar, au revoir Pierre-Marie, Aliou, Abdou, Amineta, Mamadou et tous les autres, c'est promis nous reviendrons et cela nous fera tellement plaisir de vous retrouver l'an prochain.

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Mission Sénégal, retour vers leur futur…

Lundi 9 mai 19h30, François et moi sortons de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Surprise, il fait moins chaud qu’à Paris ! Le taxi nous mène rapidement à l’hôtel Océanic (ancienne demeure de type colonial, rustique mais propre et bien située au centre de Dakar). Dès le lendemain matin c’est avec beaucoup de joie que nous retrouvons Abdourahmane Konaté notre relais sur la région de Dakar. Pas de temps à perdre, nous nous mettons au travail et préparons les 3 journées que nous passerons ensemble à notre retour de Ziguinchor.

Nous profitons ensuite des 2 heures qui nous restent avant de prendre le bateau à destination

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