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distribuer aux personnes que nous rencontrerions qui en auraient besoin (nous n'y avions pas pensé plus tôt et le regrettons en coeur). Idée géniale car outre le fait que cela présente une utilité évidente, cela nous a permis de rentrer très facilement en contact avec les villageois dans des contrées bien reculées. Ce furent de très beaux échanges avec beaucoup de rires et de sourires. Même les plus timides ou les plus réservés, hommes ou femmes, jeunes ou plus anciens se prêtèrent au jeu ce qui contribua largement à créer des ambiances magnifiques. Le plus difficile était de se quitter car bien que ces villageois soient très démunis ils tenaient absolument à nous faire des présents, du sucre, du thé et racines de gingembre, des fleurs voire à partager leur repas .... Se rendaient-ils compte que le plus beau cadeau qu'ils nous faisaient c'était leur regard, leurs rires et la chaleur humaine qui émanait d'eux ?

Je ne souviens de cette filature de coton sur le lac Inlé où de petites ''vieilles'' le corps recourbé comme leurs mains, le regard interrogateur, ont commencé à tester les loupes que nous leur proposions en tentant de lire la page d'un prospectus ou tout simplement en regardant leurs mains usées par le travail et par le temps.Et soudain ce sourire qui prend forme, le regard qui s'illumine, devient malicieux et complice, génial !

Durant le trek nous logions dans des monastères. Chaque jour l'accueil était différent mais toujours bienveillant. L'ambiance était étonnante car au milieu de ces grandes salles trônait l'autel ou les autels avec toujours Bouddha en majesté et clignotant avec des éclairages très kitchs. Nous faisions nos salutations d'usage au moine ''père'', assis , les mains jointes pleins de déférence. Le soir nous nous couchions, les hommes d'un coté, les femmes de l'autre. Un soir nous étions allongés sur notre paillasse bien ferme et la télé fut allumée de l'autre coté de la pièce, de ce fait tout le village s'installa afin de regarder ce que nous avons supposé être ''plus belle la vie'' façon birmane. Pendant ce temps le moine faisait ses ablutions dans un coin de la pièce. Le lendemain Daniel nous expliqua que le générateur d'électricité avait été mis en route car des visiteurs étrangers étaient présents et que le village avait profité de cette occasion pour allumer la petite lucarne.

Le jour suivant autre monastère et autre ambiance avec les ''douches'' en plein air, le seau d'eau bien vivifiant et cette nonne merveilleuse et pleine d'attention qui se pliait en quatre et courait partout afin de rendre notre séjour le plus agréable possible. De cette femme cheveux rasés se dégageait une grande beauté et beaucoup de noblesse. Le lendemain les adieux furent émouvants et un peu difficiles.

Il y eu également cette dimension mystique qui transpire en permanence en Birmanie. Où que le regard se pose, il rencontre la couleur terre de sienne brûlée, orange ou rose pâle du ''Kesa'' d'un moine, d'une nonne ou d'un novice. Un stûpa, un temple, un monastère ou bien entendu la figure emblématique de Bouddha surprennent notre regard dans les plaines, sur les collines, dans chaque village, dans les villes à chaque croisement. 500.000 moines exercent en Birmanie nous précise Daniel, autant que de militaires de la junte... Le respect des birmans pour ces derniers (les moines!) est flagrant et m'en impose.

Daniel va nous conter  avec moultes détails et anecdotes l'histoire du bouddhisme, de Siddharta Gautama et de ses enseignements. J'y suis personnellement sensible car bien que profondemment agnostique il se dégage pour moi de ces enseignement beaucoup de tolérence, d'humanité, de poésie.

Certains saturent un peu dans le groupe des explications de Daniel, il faut dire qu'il est intarissable sur le sujet!

Mais me direz vous, tu  parles peu du paysage , des sites visités, alors quoi ? Effectivement pour moi la Birmanie ce fut d'abord et avant tout une ambiance, ces rencontres et  l'omniprésence de Siddharda mais ce serait injuste de ne pas évoquer au moins deux sites, le lac Inlé et Bagan.

le lac Inlé c'est pour moi l'image cette multitude de villages lacustres sur un lac immense entouré de montagnes, ces pécheurs qui manient leur pagaie avec leur pied semblant ainsi effectuer une danse lente et répétitive, ces villageois qui vivent grace à la culture de jardins flottants, au travail de filature, à la fabrication de cigares et partout et toujours ces sourires, ces petits signes amicaux. Ce fut aussi ce déjeuner au bord de l'eau entouré par une forêt de stupas. Mais le véritable choc ce fût Bagan. Voir Bagan et mourir pourrait-on paraphraser. Le plus émouvant ce fut ce petit matin où levés dès 5 heures nous enfourchons nos vélos pour assister au lever du soleil du haut d'un temple. Le temple retenu par Daniel ayant une pente très raide c'est avec une extrème précaution que je gravi les marches car je sens que le vertige est là et mes pieds doivent être chaussés de semelles de plomb.

Arrivé en haut je me colle contre la paroi, reprend doucement mes esprits et prends conscience progressivement du paysage qui m'entoure. Quel spectacle qui s'offre à moi ! Petit à petit l'obscurité fait place à la lumière. Des centaines et des centaines de temples, de stûpas et ce au milieu d'une nature préservée se découvrent, c'est véritablement magique. En une minute le soleil a fait son apparition. "Et dire que c'est nous qui tournons autour" m'entends-je dire.

Je redescend le premier pressé de retrouver la terre ferme et là l'émotion me prend. Je suis seul, j'ai envie de pleurer, c'est trop beau! Mon regard est attiré par un autre temple et malgré le vertige je ne peux m'empécher d'y gravir pour jouir à nouveau de ce merveilleux spectacle et tenter d'imprimer en moi ces quelques instants.

Voilà je suis un privilégié qui a eu la chance de partager avec Martine et  quelques proches des moments privilégiés alors vraiment oui  'Plus belle la vie !'.

 

P.S.

Vous voulez en savoir un peu plus sur la vie de Siddharta Gautama le Bouddha Historique, l'Eveillé, cliquez sur l'onglet "Moi Bouddha" et vous trouverez un résumé de l'ouvrage de Roger Freches.

Bonne lecture

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Impressions au soleil Birman

Voilà, c'est le retour à Paris! Après 17 heures de vol et 3 avions successifs je retrouve, la tête un peu dans le brouillard, mes repères habituels. Une semaine se passe, je regarde les photos prises en Birmanie par Raymond, Muriel, Nicole, Monique, Annie, Martine et moi-même et là d'énormes flashs se succèdent et  m'envahissent. Tout d'abord tous ces sourires de toutes ces personnes que nous rencontrons durant notre trek un peu court de 3 jours. Daniel notre guide français nous avait encouragé à apporter des paires de lunettes ainsi que des loupes afin de les 

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